Étude de cas - Événement d'une nuit
Un responsable jeunesse organisa un événement de 24 heures au centre de jeunesse. Quinze jeunes (garçons et filles), âgés entre 14 et 20 ans, participèrent à l'activité. Les mineurs étaient tenus d'apporter un formulaire de consentement parental autorisant la participation du jeune à l'événement, dans lequel il y aurait des jeux de société, le visionnement de films et de la nourriture. Deux moniteurs de sexe masculin furent assignés à l'événement, dont l'un était membre du personnel.
Le membre du personnel décida à minuit qu'il était incapable de dormir sur le plancher et retourna dormir chez lui dans son propre lit.
Le moniteur qui restait permis aux jeunes d'aller à l'extérieur et de créer une course à obstacle dans l'obscurité. Puisqu’il était indifférent face à l'activité physique, il se joignit à quelques jeunes filles qui écoutaient un film à l'intérieur, où il faisait plus chaud.
Le matin suivant, le membre du personnel retourna au centre au même moment que les parents. Ils trouvèrent le moniteur sur un divan, endormi avec quatre filles. Le reste du groupe était endormi par terre. Toutefois, les parents furent aussitôt alarmés, lorsqu’ils remarquèrent que les jeunes étaient couverts de coupures, d’ecchymoses et de blessures mineures causés par la course à obstacle du soir précédent.
Ce qu'on en retient :
Lors de la planification d’événements, le leadership (Membres du Conseil et directeurs) devraient être au courant des activités portant un risque élevé, tel que la course à obstacle dans le cas ci-dessus ou les sports de contact. La compagnie d’assurance devrait aussi être consultée pour confirmer que la politique couvre les activités en question.
Des lettres de consentement parental devraient comprendre toutes activités portant un certain risque. Les parents ne devraient jamais être surpris ou mal informés.
Planifions pour ProtégerMC recommande que toute activité avec garçons et filles soit surveillée par deux responsables de chaque sexe. Il devrait aussi y avoir des espaces séparés attribués aux garçons et aux filles pour la nuit.
N’oubliez pas que si le risque augmente, la surveillance devrait aussi augmenter. Le risque augmente à mesure que l’isolement augmente! Le risque augmente à mesure que la redevabilité diminue! Le risque augmente en présence d’un déséquilibre de pouvoir, d'influence, d'autorité ou de contrôle!
Réduisons le risque!
Récemment, un pasteur préoccupé m'a appelé. L'église offre des groupes de soutien dans les maisons des membres de l'église. Les familles se réunissent en petits groupes un soir par semaine. Les groupes permettent aux individus d'avoir l'occasion d'apprendre à mieux se connaître tout en partageant un repas et une étude biblique, puis ils prient les uns pour les autres selon les besoins, les blessures et les requêtes de chacun. Après le repas, les adultes étudient ensemble pendant que les enfants jouent ensemble à l'étage inférieur.
Le pasteur m'a appelé alors que je participais à une conférence, et m'a dit qu'une petite fille de sept ans avait été agressée sexuellement par un garçon de 14 ans lors de l'un de ces groupes. Les parents étaient à l'étage supérieur alors que l'agression prenait place. La petite de 7 ans a révélé à ses parents ce qui s'était passé alors qu'ils la couchaient ce soir là. Le pasteur m'a appelé le lendemain.
Ce qu'on en retient:
J'aimerais vous dire qu'au cours des dix dernières années je n'ai jamais reçu d'autres appels de ce genre. En réalité, j'en ai eu plusieurs similaires à celui-ci. C'est un exemple de plus démontrant à quel point il est facile de passer à côté de l'importance de la supervision de deux adultes dont les antécédents judiciaires ont été vérifiés. Les groupes maisons sont un ministère de l'église et les protocoles de prévention de violence sont essentiels pour ces activités.
Étude de cas - Des élèves du primaire apprenent la responsabilité
Une école primaire (élèves de 7 à 10 ans) d’une région particulièrement défavorisée d’Angleterre était caractérisée par un taux élevé de violence, de désaffection, d’intimidation et d’absentéisme. Une nouvelle directrice a décidé d’impliquer toute la communauté scolaire pour faire de l’école un environnement éducatif, sécuritaire et efficace. Elle a donc fait participer tous les enfants, ainsi que les enseignants et le personnel administratif, sur les changements nécessaires à appliquer. Les résultats de la consultation comprenaient :
À la suite de ces changements, les enfants étaient plus heureux, obtenaient de meilleurs résultats scolaires et acquéraient des compétences considérables en matière de négociation, de prise de décision démocratique et de responsabilité sociale. Cette expérience a démontré que les enfants sont capables d’accepter des niveaux de responsabilité considérables si on leur fait confiance et on leur offre du soutien. En effet, les enfants peuvent agir pour se protéger et protéger les autres lorsque leurs droits sont respectés. L’offre de formation et d’encouragement au système de médiation pour les enfants leur a permis de s’entraider sans avoir à se tourner vers les adultes, bien que ces derniers soient disponibles au besoin. En respectant et en investissant dans l’engagement actif des enfants, ils ont acquis des compétences et une confiance qui leur auraient été refusées dans un environnement plus traditionnel et autoritaire.
Ce qu'on en retient:
Les initiatives de Planifions pour ProtégerMC doivent encourager les personnes vulnérables dans la prise de décisions. Envisagez d’ajouter des enfants, des personnes handicapées et des personnes âgées à votre équipe de Planifions pour ProtégerMC pour parler des politiques qui doivent être écrites. Offrez la possibilité de recueillir les commentaires des jeunes, des parents et des adultes vulnérables lors des comptes rendus de vos initiatives en matière de prévention et de protection contre les mauvais traitements. Planifions pour ProtégerMC doit être une initiative du Conseil, mais doit impliquer tout le monde qui travaille au sein de votre organisme. Ce n’est qu’à ce moment-là que nous pourrons atteindre un niveau de protection élevé.
Noémie et Rémi étaient, depuis longtemps, des bénévoles dans leur église. Leur plus grand plaisir était de servir dans l'église dans laquelle ils avaient grandi. C'était l'église dans laquelle ils s'étaient rencontrés et mariés, où leurs enfants avaient été baptisés, et où les funérailles de leurs parents avaient eu lieu. Noémie et Rémi avaient tous les deux servi sur le comité et l'équipe de dirigeants pour le programme de jeunesse de mi-semaine.
Quand un nouveau pasteur exécutif fut embauché, ils étaient heureux que le pasteur principal avait maintenant l'aide dont il avait besoin. Cependant, Rémi et le pasteur exécutif avaient des opinions différentes sur la manière dont les décisions seraient prises. Le pasteur exécutif commença à prendre des décisions sans la participation de son comité. Rémi défendait ses bénévoles de longue date et valorisait leurs contributions. Il souleva des préoccupations, mais le pasteur exécutif les ignora.
Un soir, alors que Rémi et Noémie discutaient de leurs préoccupations, Rémi reçut un courriel du pasteur exécutif lui indiquant que ses services n'étaient plus nécessaires dans le programme. Le couple considérait ceci comme un congédiement après de nombreuses années de service. Ils n’avaient reçu aucun avertissement ou de reconnaissance pour leur service dans le courriel. Rémi et Noémie partagèrent leurs sentiments avec leurs amis de l'église.
Lorsque Rémi fit part de ses préoccupations au pasteur exécutif, suivi du pasteur principal et du conseil d’administration, on lui dit qu’ils avaient des questions sur son efficacité et son interaction avec les autres bénévoles et les jeunes. Rémi et Noémie estimaient tous deux que les dirigeants suggéraient qu'il y avait eu des inconvenances et une violation de la confidentialité. Rémi et Noémie étaient bouleversés. Après de nombreuses tentatives pour se faire entendre, ils quittèrent l'église, se sont retirés de la liste des membres et ont intenté un procès de justice.
Ce qu'on en retient:
Cette étude de cas est une compilation d'un certain nombre d'histoires racontées à Planifions pour ProtégerMC. Nous sommes préoccupés par le fait que ces histoires résultent en un personnel et des bénévoles ignorés, harcelés, licenciés à tort et dont le travail est achevé brutalement après un service de longue date. Souvent, on voit aussi des poursuites juridiques engendrées.
Les deux parties ont le devoir de prendre soin l'une de l'autre. La notion de devoir de diligence identifie la relation qui existe entre deux personnes; et établit les obligations que l’un a envers l’autre, en particulier l’obligation de faire preuve de la diligence raisonnable à l’égard des intérêts de l’autre, y compris la protection contre le préjudice. Le devoir de diligence découle du droit commun ainsi que des lois municipales, provinciales, fédérales et internationales.
Le devoir de diligence est un élément essentiel d'un plan visant à protéger votre personnel, vos bénévoles et votre organisation.
Si vous aviez un employé que vous avez congédié et dont le congédiement était fondé, vous devriez avoir recours à un avocat. Ce même type de soin devrait être pris si vous avez des inquiétudes concernant un bénévole.
Voici quelques conseils pour démontrer le devoir de diligence envers les bénévoles et le personnel:
Étude de cas - Gestion de classe - Que feriez-vous?
Étude de cas tirée de Professionally Speaking:https://professionallyspeaking.oct.ca/september_2018/sept_2018_ENG_PS_2018_AODA.pdf
Samantha, une enseignante de musique dans une école secondaire, a été accusée d'avoir jeté un ukulélé à travers la classe, d'avoir traité un élève d'imbécile et d'avoir enfoncé de force le doigt d'un élève dans la corde d'un ukulélé. Samantha a nié avoir jeté le ukulélé à travers la classe. Elle s'est souvenue qu'un jour, pendant le cours, les élèves criaient et ne faisaient pas attention. Elle a retiré un ukulélé des mains d'un élève, est retournée à l'avant de la classe et a laissé tomber l'instrument sur le sol. Samantha a déclaré avoir agi ainsi pour attirer l'attention de l'élève, mais regrette de ne pas avoir réagi différemment. Elle a ensuite donné un avertissement à l'élève qui continuait à perturber le groupe en chantant et en criant. En raison du comportement perturbateur de l'élève, Samantha a déclaré qu'elle lui avait peut-être dit «d'arrêter de faire l'imbécile». Elle a nié avoir enfoncé de force le doigt de l'élève dans la corde d'un ukulélé. Elle a expliqué qu'elle avait l'habitude de placer correctement les doigts des élèves sur les cordes dans le cadre de sa pratique d'enseignement, mais qu'elle avait arrêté après que le conseil d'administration de son école ait soulevé des préoccupations concernant cette pratique.
Après une enquête, la décision a été prise de discipliner Samantha, qui a admis qu'elle reconnaissait maintenant l'importance d'utiliser des stratégies de gestion de classe appropriées pour éviter que ce type de comportement ne s'aggrave. Si vous deviez discipliner Samantha, quelle décision prendriez-vous ?
S'agissait-il d'un cas de violence ? Aurait-il fallu la signaler aux services de protection de la jeunesse ?
Dans cette affaire, l'Ordre des enseignantes et des enseignants de l'Ontario a examiné les observations des parties et a relevé des renseignements contradictoires concernant la première allégation. En ce qui concerne la deuxième allégation, le panel a déclaré que le fait de traiter l'élève d'imbécile était un manque de respect, et a décidé de la réprimander par écrit pour ces deux actions.
La politique de mesures disciplinaires que nous avons récemment fournie aux membres est très utile dans les situations où les actions ne constituent pas un cas de violence, mais où des mesures doivent être prises pour communiquer clairement qu'un comportement est inacceptable et non professionnel.
Étude de cas - Établissement des réfugiés
Ivan est passionné par la cause des réfugiés et des nouveaux arrivants ! Ivan et sa famille ont immigré de la Russie au Canada il y a 15 ans. Il a un cœur pour les nouveaux arrivants et est ravi que votre organisation ait accepté de parrainer une nouvelle famille de réfugiés. Il est impatient de servir au sein de votre comité d'établissement des réfugiés et il a été l'une des toutes premières personnes à se porter volontaire pour aider à l'accueil et au transport. Ivan vit dans votre communauté depuis qu'il a immigré il y a 15 ans et il connaît bien les lieux. Lorsqu'il a appris que votre organisation allait parrainer une famille, il a proposé de suivre une formation avec le reste des bénévoles sur certains des défis de l'immigration et des différences culturelles.
En tant que groupe constitutif, votre compagnie d'assurance vous demande de mettre en place de nouvelles politiques et procédures, mais vous entendez Ivan tiquer. Il estime que ces politiques et procédures vont restreindre le soutien qu'il peut apporter aux familles. Il explique avec colère que les politiques restrictives ne reconnaissent pas l'éducation et les capacités de ces personnes - ce n'est pas parce qu'elles sont réfugiées qu'elles sont vulnérables. Ivan décide d'ignorer les politiques et refuse de les suivre.
Ce qu’on en retient:
On entend parfois des critiques lorsque les réfugiés sont identifiés comme des personnes vulnérables. Mais il suffit de vivre dans un autre pays et de ne pas être capable de parler couramment la langue pour reconnaître sa propre vulnérabilité dans cette situation. Le réfugié peut être intelligent et bien éduqué mais, en raison du stress lié à la vie dans un camp de réfugiés, au fait de se déplacer à travers le monde, de vivre dans une nouvelle culture, d'apprendre une nouvelle langue et de dépendre des autres, il peut se trouver dans une situation très vulnérable et précaire. L'existence de procédures opérationnelles standard garantit la stabilité de toutes les personnes concernées. Lorsque nous sommes en mesure de communiquer ces procédures aux familles de réfugiés et à vos bénévoles, nous aidons tout le monde à être sur la même longueur d'onde et à comprendre les attentes.
Planifions pour ProtégerMC a toujours eu pour but de prendre soin des opprimés et des personnes vulnérables parmi nous. Bien que l'assurance ait souvent été la motivation et l'impulsion de certaines organisations, l'essentiel est de savoir comment tenir les individus responsables de leurs actions pour assurer la sécurité des autres.
Aussi noble que soit la motivation d'une personne, la façon de démontrer votre devoir de diligence envers votre organisation et votre direction est d'adhérer aux politiques et procédures mises en place. Cela ne signifie pas que vous ne faites pas confiance à vos bénévoles, mais plutôt qu'ils se soucient suffisamment de votre organisation et des personnes que vous aidez pour donner l'exemple et suivre les politiques et procédures mises en place par l'organisation.
Nous devons faire preuve d'amour et reconnaître que les personnes qui luttent contre les procédures de protection ne se soucient pas assez de la mission pour se conformer à ce qu'on leur demande.